I Am Alive
Posté : jeu. 9 janv. 2014 12:36
I am alive est un jeu de survie/escalade post apocalyptique sortie en 2012 uniquement en téléchargement. On s’y retrouve dans une ville ravagée par les tremblements de terre et les tempêtes de sable, me faisant un peu penser à la 4ème Silent Hill… Ça commence mal.
Premier constat en lançant le jeu : c’est mega-moche. Notre personnage au regard vitreux ne voit rien, et nous non plus, un étrange système de poussière sert d’écran de fumée pour cacher la misère de la réalisation graphique. On passera d’ailleurs le plus clair de son temps dans ce nuage à ne rien voir à plus de 10 mètres si ce n’est quelques ombres. Les PNJs ont l’air de cadavre, leurs lèvres quand par miracle elles bougent ne sont évidemment pas synchro avec le texte… A croire qu’en fait le jeu se déroule dans une partie absurde de la vie après la mort… Genre Lost…
Au niveau gameplay c’est un carnage. Le jeu propose plusieurs phases dont la plus lourde est sans doute l’escalade. Carrément approximative, avec une caméra complètement larguée même à la souris, cette tranche de gameplay se révèle vite être un calvaire. Le perso descend quand on veut monter, monte quand on veut aller à droite, n’arrive pas à se caler sur le bon pilier etc… Et de l’escalade, il y en a beaucoup, ce n’est pas un petit passage par-ci par-là, il faut parfois escalader des gratte-ciels ! On dispose en plus d’un compte à rebours pour chaque phase d’escalade représenté par l’essoufflement du personnage, qu’on peut recharger grâce à quelques items (tiens tiens ! je suis à deux cents mètres du sol accroché à une gouttière sans être assuré… c’est l’heure de la pause soda !), et qui nous frustre encore plus lorsqu’on est obligé de gâcher des items ou de chuter parce que ce con d’avatar n’arrive à passer d’une prise à l’autre ou que le saut bug. Après le dernier Tomb Raider on a envie de se flinguer…
La partie survie est proche du dernier Silent Hill (le tout pourri) question level design. En fait la ville se révèle être assez proche du couloir, bien que plus le jeu avance et plus une certaine liberté de mouvement et de choix de parcours est acquise. On fouille un peu partout pour trouver des objets qui nous aideront à survivre, rendant endurance et vie au personnage ou servant à interagir avec les survivants pacifiques qui ont besoin d’aide (ce qui donne des droits de charger au dernier check point si on crève et ainsi éviter de se retaper le niveau). La ville est sur deux plans : le sol, ou sous une épaisse couche de poussière le personnage perd de l’endurance en continue, ce qui peut entrainer la mort (pause soda !) ; et les toits, à l’air plus sain mais où il y a de l’escalade… Dilemme…
L’autre aspect survie est l’interaction avec les survivants. Et là on tient la seule bonne idée du jeu. Il y a tout d’abord les « victimes » que l’on doit aider comme dit plus haut. Il y a aussi quelques individus non hostiles qui vous demandent de dégager en généralement vous menaçant d’une arme. Puis il y a les groupes de salauds. On peut interagir avec eux de différentes manières : si ils ne vous tir pas dessus à vue, vous pouvez attendre que l’un d’eux s’approche pour lui trancher la gorge par surprise. Ensuite et c’est la meilleure idée du jeu vous pouvez menacer avec un pistolet même si il est vide (en général vous avez une balle dans le chargeur) les types armés d’armes blanches sont alors figés et vous pouvez même leur demander de reculer afin de les séparer pour lancer la seule animation d’attaque existante (un qte assez long ou on doit marteler un bouton) pour en tuer un avant que l’autre n’arrive, ou les faire reculer jusqu’à un rebord ou un feu pour judicieusement les y pousser. Attention, si vous les menacez trop longtemps il décide qu’en fait vous bluffez et attaque tout de même. Et bien sûr il y a la solution radicale, une balle de 9 mm dans la tête, ça fait toujours réfléchir. Il y a plusieurs façons de réagir suivant le type d’ennemis, ce qui donne un peu de variété aux situations. Il y a les faibles qui se mettront à genou si vous les menacez, les forts qu’il faut tuer pour que les faibles se rendent, les pistoleros, qu’il faut abattre en premier et qui vous donneront une balle pour tuer le pistolero suivant, les tanks en gilet par balle qu’il faut tuer en visant la tête, et c’est tout. Malgré ce petit éventail d’ennemis au bout du deuxième combat, on en a marre, on réagit en fonction du skin de l’adversaire par automatisme et comme l’escalade ça fini par vous ennuyer sévère.
Ils ont aussi tenté de mettre une petite partie infiltration avec par exemple un égorgement par derrière. Malheureusement la caméra rend toute tentative d’infiltration lorsque le personnage est accroupi quasi-injouable. Donc on fonce dans le tas.
Rajoutons à cela un système de point de sauvegarde limité nous obligeant parfois (ça ne m’est arrivé qu’au tout début) à se retaper tout le niveau pour gonfler la minable durée de vie de 5 heures et la boucle est bouclé.
Au final I am alive est un jeu que je déconseille vivement, même en solde steam, il n’a aucun intérêt et vu le nombre de bon jeu et de jeu indé que vous avez du louper ces trois dernières années, y perdre des sous et du temps serait vraiment bête…
